L’essor de J’avance! dans l’organisation des soins au Québec

Depuis les premières incursions de l’approche du soutien à l’autogestion au Québec (voir les autres articles du blogue sur le sujet) par le biais de Qualaxia et du travail de Dan Bilsker et Randy Patterson[1], le courant a pris de l’ampleur. Le soutien à l’autogestion est maintenant reconnu dans la littérature scientifique, ainsi que dans les protocoles et guides de pratique[2], en plus de connaître un engouement auprès des personnes ayant recours à ce soutien.

L’approche partage un ADN évident avec les racines mêmes de Revivre : la primauté de la personne et ses forces, les notions d’auto-efficacité et de rétablissement. Grâce à l’expertise et au soutien de Janie Houle, chercheure et professeure en psychologie communautaire à l’UQAM, à l’expérience de l’équipe de Revivre et à l’apport primordial du savoir expérientiel des participants, cinq ateliers distincts furent créés[3] : anxiété, dépression, bipolarité, milieu de travail et estime de soi.

Le programme J’avance! en résumé :

  • Des ateliers de 10 à 12 semaines coanimés par des professionnels de la santé mentale ou des pairs aidants certifiés
  • 14 000 heures pour élaborer et valider le contenu, incluant des comités cumulant 42 experts, en plus d’une étude pilote[4]
  • Cinq guides pour les facilitateurs totalisant 1 130 pages
  • Des groupes dans 35 lieux au Québec et en Suisse, pour plus de 2 700 participants depuis 2012

En plus de soutenir de façon considérable le pouvoir d’agir et l’autonomisation, l’intervention de groupe permet de trouver – et d’offrir – du soutien social; un ingrédient souvent primordial, mais difficile à retrouver.

L’an dernier, le nombre de participants a presque doublé grâce à 99 ateliers offerts par Revivre et ses partenaires issus d’organisations du réseau public de la santé et du milieu communautaire. L’objectif qui nous est le plus cher : maximiser l’accessibilité partout au Québec et ailleurs. Quelles sont les prochaines étapes? La traduction vers l’anglais et l’évaluation des résultats de manière uniforme grâce à un comité-conseil. Pour ce faire, nous comptons sur l’appui de nombreux partenaires[5] qui croient eux aussi en la pertinence et l’efficacité du soutien à l’autogestion pour les troubles les plus courants.


[1] http://www.comh.ca/antidepressant-skills/adult/resources/index-asw.cfm

[2] http://www.qualaxia.org/sante-mentale-information/production/protocole-depression.php?lg=fr et https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27486151

[3] javance.revivre.org

[4] http://www.cjcmh.com/doi/abs/10.7870/cjcmh-2016-033

[5] La Commission de la santé mentale du Canada, la Société pour les troubles de l’humeur du Canada, le Centre national d’excellence en santé mentale du Québec, l’Institut Douglas, l’Université de Montréal, l’UQAM, l’Université de Sherbrooke, et plusieurs autres.

 

 

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