Thème : Qualité des soins de première ligne

La santé mentale : une réalité éminemment sociale

Depuis des décennies, les travailleurs sociaux œuvrent dans le champ de la santé mentale en intervenant à la jonction des personnes et de leur environnement. Ils prennent en compte leur réalité subjective, leur contexte et leurs conditions de vie, leurs rôles sociaux et leur réseau, dans une perspective de rétablissement, de pouvoir d’agir, de pleine citoyenneté et de justice sociale.

Pourquoi favoriser la collaboration entre les membres de la famille et les intervenants?

De plus en plus, on s’entend pour dire que les membres de la famille jouent un rôle primordial lorsqu’il est question de soutenir une personne devant composer avec un trouble mental, puisque dans 60 % à 70 % des cas, ils sont la principale source de soutien. Si de tout temps les membres de la […]

Le rôle des organismes communautaires dans le soutien à l’autogestion des soins

Depuis plusieurs années, certains organismes communautaires jouent un rôle clé dans le développement du soutien à l’autogestion des soins. L’élément central de l’aide apportée est de faire en sorte que les personnes atteintes de maladie mentale soient au centre des décisions concernant leur propre santé mentale.

Comportements suicidaires et protocoles infirmiers adaptés

Le suicide est un problème de santé complexe et multidimensionnel qui touche la société québécoise plus que bien d’autres. Les facteurs de risque identifiés sont présents dans plusieurs segments de la population

La dépression chez les hommes : un mal caché et méconnu

Pendant longtemps, la dépression a été plus particulièrement associée aux femmes. Pour certains, « les vrais hommes ne font pas de dépression ». Cette croyance est abordée dans différents programmes de promotion de la santé qui questionnent les normes masculines traditionnelles. Une campagne de publicité nationale australienne pour contrer la dépression souligne cette réalité . Les hommes plus traditionnels et rigides sur le plan des rôles de genre sont plus à risque de dépression et de suicide, et ils sont aussi plus difficiles à joindre par les services.

Mise en œuvre de soins hiérarchisés, une étude de cas

Au Québec, le plan d’action en santé mentale (PASM) 2005-2010 propose une réorganisation des services en santé mentale basée sur une hiérarchisation des soins. Cette hiérarchisation consiste à déterminer les soins offerts et les clientèles desservies par les différents prestataires de services, de même que les mécanismes de gestion des interfaces entre les niveaux de soins. Elle a pour objectif d’améliorer l’efficience du système de soins en favorisant une meilleure complémentarité entre les prestataires de services et en assurant une continuité accrue des soins entre ceux-ci.

Le rôle clé des soins de santé mentale en collaboration

Les services de santé mentale reconnaissent de plus en plus les rôles primordiaux exercés par les soins primaires dans la prestation de services de santé mentale dans pratiquement chaque communauté du Canada. Ils reconnaissent également l’importance d’établir des partenariats afin d’optimiser ces rôles. Une telle collaboration permet aux services d’utiliser de manière plus efficace leurs ressources respectives, d’améliorer l’accès aux services de santé mentale et de toxicomanie, de mieux coordonner les soins, et d’améliorer l’expérience des personnes qui reçoivent ou cherchent à obtenir des soins pour un problème de santé mentale ou de toxicomanie.

Un outil indispensable

L’autogestion des soins en cas de problèmes de l’humeur est une forme d’intervention dans laquelle : on fournit aux individus en détresse des cahiers d’exercices ou des sites Web conçus de manière à leur enseigner des habiletés comportementales qui permettent d’autogérer leur humeur; et un professionnel de la santé ou un autre intervenant joue le rôle de guide pour les aider à apprendre et à appliquer les habiletés nécessaires à l’autogestion de l’humeur.
Ce type d’intervention présente un degré impressionnant d’efficacité dans les cas de problèmes courants de santé mentale d’intensité légère à modérée.

Du besoin clinique quotidien de collaborer

Chaque jour, nous recevons des personnes qui éprouvent des problèmes de santé mentale qui nous demandent des soins. La complexité des problèmes à affronter et des défis à relever est incontournable, il est donc illusoire de tenter de pourvoir seul à la tâche. Pour y faire face efficacement, nous devons considérer une foule d’aspects bio-psycho-sociaux et maîtriser des expertises très diverses sur les plans relationnel, diagnostique, thérapeutique, social et communautaire. Un grand nombre de cliniciens ont fait l’expérience de l’efficacité de la collaboration avec les divers partenaires cliniques au sein de leur réseau local. Dans la perspective d’un dossier spécial sur ce que dit la littérature de l’efficacité des soins en collaboration en santé mentale pour traiter la dépression, explorons les avantages cliniques quotidiens pour la population, mais aussi dans l’intérêt des cliniciens eux-mêmes.

Une composante essentielle de la gestion des maladies chroniques

En raison de leur forte récurrence, les troubles dépressifs et anxieux sont désormais considérés comme des maladies chroniques par les experts. Le soutien à l’autogestion est une composante essentielle du modèle de gestion des maladies chroniques, ainsi qu’un idéal à atteindre en matière de dispensation des soins aux personnes souffrant de maladie chronique, tant physique que mentale. Il est également recommandé dans la plupart des guides de pratique pour le traitement des troubles dépressifs et anxieux (NICE, CANMAT).