L’infirmière en santé mentale : une actrice clé en matière d’accessibilité, de continuité, de qualité et de rétablissement de la personne!

Dans son éditorial de mars 2013, la présidente de l’OIIQ, Mme Lucie Tremblay, soulignait la force indéniable que représentent les quelque 72 000 infirmières du Québec et les invitait à créer une synergie entre elles et avec les collègues du réseau pour changer le système de santé. « En tant que professionnels, nous devons faire valoir notre expertise et la mettre à profit pour que la population ait accès à des soins de qualité », mentionnait-elle. En santé mentale et en psychiatrie, elles sont plus de 4000 à œuvrer dans toutes les structures du système de santé. En exerçant leur leadership, elles peuvent contribuer à mieux répondre aux besoins toujours plus complexes de la population.

Depuis l’adoption des projets de loi 90 et 21, le champ de pratique de l’infirmière en santé mentale s’est grandement élargi, grâce à la reconnaissance d’activités anciennement réservées à d’autres professionnels, telles que l’évaluation de la condition physique et mentale, la surveillance clinique, le suivi infirmier des personnes présentant des problèmes de santé complexes et, plus récemment, l’évaluation des troubles mentaux. L’énorme potentiel que représente cette expertise est encore méconnu et nettement sous-exploité.

Ainsi, une utilisation optimale des compétences de l’infirmière dans les services de première ligne peut avoir des répercussions cruciales sur l’accès à une évaluation de la condition de santé au moment opportun et sur une orientation efficace vers le bon service. Grâce à sa vision intégrative du modèle médical et psychosocial, l’infirmière peut aussi adopter une pratique collaborative avec ses collègues professionnels afin de répondre aux besoins de la personne de façon globale et efficace. Dans cet esprit, le développement d’ordonnances collectives en partenariat avec les médecins et les pharmaciens représente un vaste champ à explorer.

Par ailleurs, l’infirmière est en mesure d’exercer un rôle déterminant dans la continuité des soins en assumant ses fonctions d’agente de liaison, de consultante et de professionnelle répondante. Ainsi, l’intégration d’une infirmière à un Groupe de médecine de famille (GMF) ou l’ajout d’une infirmière de liaison dans les urgences peut faciliter les communications et éviter les ruptures de services.

Compte tenu de la nature même de sa profession, l’infirmière s’intéresse aux répercussions des conditions de vie de la personne sur sa santé. La diversité de ses interventions, notamment l’éducation en matière de santé, lui permet de chercher à améliorer la qualité de vie de la personne, de mettre en évidence les ressources de cette dernière et de contribuer à développer ses compétences dans la gestion de sa situation, de ses émotions et de ses relations. À travers ses interventions, elle reconnaît la capacité de la personne à prendre et à conserver le contrôle de sa vie, favorisant ainsi son rétablissement et sa pleine citoyenneté.

Miser sur l’expertise infirmière en santé mentale peut faire toute la différence pour un très grand nombre de personnes!

 

2 commentaires pour "L’infirmière en santé mentale : une actrice clé en matière d’accessibilité, de continuité, de qualité et de rétablissement de la personne!"

  1. Je suis tout à fait en accord avec le propos, l’expertise de l’infirmière en santé mentale peut grandement contribuer à favoriser une meilleure accessibilité pour la clientèle et une qualité optimale de soins et services. J’ajouterais qu’avec la nouvelle formation spécialisée en santé mentale cette accessibilité pourrait être encore plus favorisée. Les besoins des patients doivent être au coeur du développement de nouveaux services dans le système de santé et les besoins grandissants en santé mentale témoignent de l’importance de faire de la place à ces professionnelles qui auront un rôle à développer… Merci de promouvoir l’expertise infirmière en santé mentale, elle est bien réelle et elle peut contribuer à une meilleure offre de service.

     
  2. Dominique Harvey

    Merci! Dans notre rôle de conseillère, il est de notre devoir de faire reconnaître la valeur ajoutée des infirmières en santé mentale au sein des équipes professionnelles.

     

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