Thème : Santé mentale en milieu scolaire

Promouvoir la santé mentale positive avec le programme Passeport : S’équiper pour la vie

Élaboré par une équipe multidisciplinaire sous la direction du professeur Brian Mishara de l’Université du Québec à Montréal et financé par l’Agence de santé publique du Canada, le programme de promotion de la santé mentale Passeport : S’équiper pour la vie (www.passeportsequiperpourlavie.ca) favorise le bien-être émotionnel des enfants. De façon plus précise, il encourage les enfants à trouver et à évaluer eux-mêmes des stratégies d’adaptation pour faire face aux situations nouvelles et aux difficultés du quotidien. Les études démontrent que le développement précoce des capacités d’adaptation chez les enfants leur permettra de mieux surmonter les épreuves qu’ils auront à traverser à l’adolescence et à l’âge adulte

Changer les mentalités… dans les cégeps du Québec?

La crainte de l’étiquetage associée au trouble mental est très grande, et c’est ce qui explique en grande partie que l’on soit si réticent à dévoiler ses difficultés à ses amis, à sa famille et à des professionnels de la santé. La stigmatisation associée au trouble mental est un enjeu majeur, mais le plus souvent invisible. Pourtant, elle a de graves impacts psychosociaux sur la personne atteinte, et ce, dans plusieurs sphères de sa vie. Il arrive fréquemment que les personnes souffrant d’un trouble mental nous disent même que la stigmatisation et la discrimination leur sont plus pénibles que le trouble lui-même.

Le défi de l’approche intégrée

L’environnement scolaire connaît des changements accélérés depuis les années 1990, lesquels visent une meilleure efficacité du système scolaire (lutte contre le décrochage et défi de la réussite de tous). La santé des jeunes est également ciblée, notamment par des approches comme « École en santé ». Ce type d’approche commence à se déployer dans les cégeps, en raison des études qui révèlent les risques accrus de détresse psychologique chez les jeunes en transition vers la vie adulte.

Le collège : un milieu favorable à l’amélioration de la santé mentale

Les jeunes en transition vers la vie adulte constituent une population à risque de développer des problèmes de santé mentale. Les statistiques sont frappantes, c’est dans le groupe des 15-24 ans que l’on retrouve les prévalences les plus élevées de détresse psychologique, de troubles anxieux ou dépressifs, de troubles liés à la consommation d’alcool et de drogues et de troubles de l’alimentation. De plus, le suicide est la deuxième cause de mortalité pour ce groupe d’âge. L’ampleur de ces problèmes se fait d’ailleurs sentir au sein de la population étudiante dans les établissements d’enseignement collégial. Depuis les dernières années, des démarches se font surtout dans le but de soutenir les clientèles dites émergentes qui regroupent notamment les jeunes ayant des troubles mentaux et des troubles d’apprentissage. En vue de soutenir l’ensemble des besoins de santé et le bien-être chez les jeunes, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) publiaient en 2010, le Cadre de référence pour soutenir la collaboration entre les centres de santé et de services sociaux (CSSS) et les collèges publics du Québec.

Agir et réussir ensemble : Des pratiques de promotion et de prévention efficaces en contexte scolaire québécois

Le Québec est engagé dans le déploiement de pratiques de promotion et de prévention efficaces en contexte scolaire. Depuis plus de cinq ans, au moyen d’une approche intersectorielle, École en santé, les acteurs de l’éducation et de la santé sont invités à travailler de façon complémentaire et en synergie pour renforcer les actions posées tout au long du cheminement du jeune.

Les programmes de promotion et de prévention

Plusieurs des problèmes de santé mentale débutent pendant l’enfance et influencent la santé mentale à l’âge adulte. Plusieurs experts actifs en prévention et en promotion de la santé mentale soutiennent que l’école est un milieu privilégié pour la mise en place de programmes de promotion en santé mentale. De fait, les enfants y passent beaucoup de temps et le milieu scolaire permet de rejoindre tous les enfants, y compris ceux qui sont issus de populations plus vulnérables.